|
Quelques résultats d’ECANA
Sur cette page, sont illustrés les principaux résultats d’ECANA, notamment issus des communications et publications déja disponibles. Cette page sera complétée au fur et à mesure de l’avancée du projet.
1 Modélisation du lien avalanche-climat à l’échelle annuelle
2 Analyse temps-explicite de l’activité avalancheuse à l’échelle annuelle
3. Analyse des épisodes d’activité intense
4. Analyse fine de l’épisode de décembre 2008
5. Projection des résultats obtenus dans le futur
1. Modélisation du lien avalanche-climat à l’échelle annuelle
Une modélisation du lien avalanche-climat à l’échelle annuelle a été réalisée pour relier les moyennes annuelles et saisonnières des variables nivo-météorologiques issues des réanalyses Safran-Crocus aux décomptes d’avalanches et aux altitudes d’arrêt enregistrés dans l’EPA. Une information de haute altitude a également été inclue dans l’analyse via l’indice de stabilité MEPRA.
Les principales variables gouvernant les fluctuations interannuelles de l’activité avalancheuse ont ainsi pu être mises en évidence. De même, les hivers « anormaux » ont pu être caractérisés d’un point de vue nivométéorologiques et des ruptures/tendances d’origine climatique ont pu être détectées. La majeure partie de ces résultats est détaillée dans Castebrunet et al. (Clim Past 2012).
Contribution des covariables aux fluctuations interannuelles de l’activité avalancheuse dans les Alpes fraçaises, d’après Castebrunet et al. (Clim Past 2012).
2. Analyse temps-explicte de l’activité avalancheuse à l’échelle annuelle
Parallèlement, différentes séries temporelles de variables avalancheuses onté été analysées de façon approfondie pour caréctériser au mieux les non-stationarités présentes. Ceci a nécessité des développements méthodologiques importants concernant l’analyse de séries complexes, i.e. non gaussiennes et impliquant des liens non linéaires avec des covariables. Ils ont été menés dans un cadre Bayésien hierarchique vie le projet MOPERA.
Les principale analyses ont concerné les nombres d’avalanches (Eckert et al., Clim Change 2010), les altitude d’arrêt moyennes (Eckert et al., JCLIM 2010), et les altitude d’arrêt des avalanches extrêmes (Eckert et al., J.Glaciol. 2013), de même que leurs liens avec des covariables nivométoérologiques synthétiques et le régime d’écoulement.
La majeure partie de ces travaux est résumée dans une note rédigée dans le cadre de la Convention Avalanches DGPR – Cemagref ONF 2009.
« Risque relatif », c’est à dire pondération de la fréquence avalancheuse interannuelle moyenne par commune en Savoie et Haute Savoie pour trois hivers consécutifs. D’après Eckert et al. (Clim. Change 2010).
Evolution temporelle de l’altitude d’arrêt décennale dans les Alpes françaises entières ainsi que dans les zones nord/sud séparées. D’après Eckert et al. (J.Glaciol., 2013).
3. Analyse des épisodes d’activité intense
A une échelle temporelle plus fine, une étude similaire est en cours. Pour l’instant les épisodes passés ont été identifiés, classés par rapport à leurs caractéristiques nivométéoroloique et caractérisés en intensité/fréquence et extension spatio-temporelle (de 1 à plusieurs massifs et de un à plusieurs jours). Leur analyse statistique approfondie requiert des développements théoriques en statistique des valeurs extrêmes appliqués aux processus discrets. Ceux-ci sont effectués en lien avec le projet MOPERA. Ils ont d’ores et déjà permis d’établir des lois limites valides pour les maximas discrets dans certaines conditions particulières (Sielenou et al., 2016).
Nombre d’avalanches extrèmes sur les Alpes Francçaises (épidodes de 3 jours), ajustement de la densité et niveaux de retours, d’après Sielenou et al. (2016).
4. Analyse fine de l’épisode de décembre 2008
En particulier, l’épisode sévère de décembre 2008 dans les Alpes du sud a fait l’objet d’une étude détaillée (Eckert et al., CRST 2010) pour lesquels des avancées récentes en matière de statistique des extrêmes spatiaux ont été utilisées (Eckert et al., Proc Env Sci 2011; Gaume et al, WRR 2013).
Couloirs EPA actifs durant l’épisode avalancheux de décembre 2008, d’après Eckert et al. (CRST 2010).
5. Projection des résultats obtenus dans le futur
Les modèles de régression développés dans les Alpes françaises ont été exploités pour l’évaluation de l’impact sur l’enneigement et l’activité avalancheuse du changement climatique futur, et ce pour les périodes 2021-2050 et 2071-2100 et sous 3 scénarios de réchauffement climatique. Pour ce faire, les scénarios climatiques régionaux développés dans le cadre du projet SCAMPEI à partir de la chaîne de modèles Safran-Crocus-Mepra ont été utilisés.
La démarche a permis d’obtenir de premier indicateurs assez détaillés d’évolution future de l’activité avalancheuse à partir de « vraies » observations. Des évolution complexes dues à l’interaction des effets altitudinaux latitudinaux et saisonniers avec le réchauffement ont pu être mis en évidence (Castebrunet et al., TC 2014).
Anomalies par rapport à la simulation de référence des épaisseurs de neige au sol, à 1800 et 3000 m en exposition Nord et Sud sur les périodes considérées (milieu de siècle : barres larges ; fin de siècle : barres étroites) et pour les Alpes entières et deux sous-régions, d’après Castebrunet et al. (TC 2014).
Distribution des moyennes annuelles et saisonnière d’un indice composite d’activité avalancheuse sous le climat de référence (1960-90) et pour le milieu et la fin du 21ème siècle, Alpes françaises entières. D’après Castebrunet et al. (TC 2014).