Comprendre le risque avalanche

La prĂ©vention contre les avalanches implique une connaissance fine des phĂ©nomĂšnes en jeu et une interaction continue avec un rĂ©seau d’acteurs professionnels afin de concevoir, fabriquer et mettre en place un dispositif de protection adaptĂ©.

POURQUOI SE DÉCLENCHENT-ELLES ?

Avalanches Ă  dĂ©part ponctuel Elles se dĂ©clenchent lorsque les forces de cohĂ©sion du manteau neigeux ne suffisent plus Ă  assurer sa stabilitĂ©. C’est souvent le cas des avalanches humides ou des avalanches de neige fraĂźche. Avalanches Ă  dĂ©part linĂ©aire Elles se dĂ©clenchent lorsqu’une « couche fragile Â», peu cohĂ©sive, se retrouve sous une couche plus cohĂ©sive, plus dure. Il suffit d’une surcharge, comme le passage d’un skieur ou la chute d’une corniche, pour que la couche fragile s’affaisse, conduisant Ă  la dĂ©stabilisation de la couche sus-jacente et au dĂ©clenchement de l’avalanche.

QUELS TYPES D’AVALANCHE ?

Avalanches denses humides
Une avalanche humide contient au moins 10 kg d’eau par m3. Lorsqu’elles contiennent plus de 30 kg d’eau par m3, les forces de frottement sont fortement rĂ©duites et l’avalanche peut parcourir de plus longues distances. MalgrĂ© leur vitesse gĂ©nĂ©ralement plus faible, elles sont capables d’exercer des pressions trĂšs Ă©levĂ©es, notamment lorsque de gros volumes sont mis en jeu.

Avalanches denses sĂšches
Ce sont des avalanches de neige dont la masse volumique est comprise entre 200 et 400 kg/m3. Elles sont capables d’exercer de trùs fortes pressions sur les bñtiments quand elles vont vite (jusqu’à 150 km/h).

Avalanches en aérosol
ComposĂ©es de neige en suspension dans l’air, elles se forment au-dessus des avalanches denses. Elles peuvent atteindre 50 mĂštres de hauteur et remonter sur le versant opposĂ©, contrairement Ă  la partie dense.

QUELS DISPOSITIFS
PARAVALANCHES ?

Ouvrages de défense active
Ils visent Ă  empĂȘcher les avalanches de se former. ConstituĂ©s de rĂąteliers, claies, vire-vent, toits-buse ou barriĂšres Ă  neige, ces dispositifs mis en place dans la zone de dĂ©part stabilisent le manteau neigeux ou modifient la rĂ©partition de la neige afin d’éviter qu’une surcharge ne dĂ©clenche l’avalanche.

Ouvrages de défense passive
Ils visent Ă  ralentir, dĂ©vier ou stopper l’avalanche. Ils sont constituĂ©s de tas freineurs, de digues de dĂ©viation, de galeries et de digues d’arrĂȘt.

QUI SONT LES
ACTEURS IMPLIQUÉS ?

Le travail menĂ© par l’équipe Écrins de l’IGE (Institut des GĂ©osciences de l’Environnement) sur la connaissance du phĂ©nomĂšne et la conception d’outils de prĂ©vention ne peut se faire sans une forte synergie avec d’autres laboratoires, notamment le Centre d’étude de la neige (CEN, au sein du Centre national de recherches mĂ©tĂ©orologiques – CNRM), dans le cadre de projets collaboratifs Ă  l’échelle nationale ou europĂ©enne voire internationale. Les interactions fortes avec l’ensemble des acteurs des risques naturels en montagne, donneurs d’ordre ou opĂ©rationnels : Direction gĂ©nĂ©rale de la prĂ©vention des risques (DGPR) au ministĂšre de la Transition Ă©cologique (MTE), Service Restauration des terrains en montagne (RTM) de l’Office national des forĂȘts (ONF), bureaux d’études, communautĂ©s de communes, associations
 permettent une prĂ©vention au plus prĂšs des besoins de tous.