FAQ
Photo : Lefras Gwenaël - 2024
Pourquoi sâintĂ©resser aux Ă©vĂ©nements passĂ©s ?
La gestion du risque d'avalanche implique la prise en compte de nombreux paramĂštres : conditions d'enneigement, mĂ©tĂ©orologie, relief du terrain, ouvrages paravalanches, dĂ©gĂąts humains et matĂ©riels qui pourraient ĂȘtre occasionnĂ©sâŠ
D'une part, elle est basée sur la détermination de l'aléa. Son estimation repose bien souvent sur la mémoire collective.
D'autre part, la gestion du risque doit tenir compte des enjeux, qui peuvent ĂȘtre humains ou matĂ©riels. AlĂ©a et enjeux sont difficiles Ă Ă©valuer, tant dans l'espace que dans le temps.
L'estimation de l'alĂ©a est donc un Ă©lĂ©ment clĂ© de la gestion du risque. Mais dans le cas des phĂ©nomĂšnes d'avalanche, il n'existe pas de formule mathĂ©matique qui permette de le calculer. Aucun modĂšle ne peut prĂ©dire ce qui peut se passer avec exactitude, dans des conditions donnĂ©es. Les experts et les gestionnaires du risque d'avalanche vont devoir baser leurs conclusions sur des critĂšres incertains. Incertains certes, mais ayant le mĂ©rite d'exister⊠Un des premiers Ă©lĂ©ments sur lequel s'appuyer est la connaissance des Ă©vĂ©nements passĂ©s. En s'inspirant de situations ayant dĂ©jĂ eu lieu, des scĂ©narios peuvent ĂȘtre envisagĂ©s. En tant qu'enregistrement des Ă©vĂ©nements passĂ©s, l'observation publique des avalanches a un rĂŽle important Ă jouer. L'EPA, la CLPA et les SSA sont de prĂ©cieux outils d'aide Ă la dĂ©cision. C'est pourquoi la consultation de ces bases de donnĂ©es est fortement conseillĂ©e aux gestionnaires des risques d'avalanche.
D'une part, elle est basée sur la détermination de l'aléa. Son estimation repose bien souvent sur la mémoire collective.
D'autre part, la gestion du risque doit tenir compte des enjeux, qui peuvent ĂȘtre humains ou matĂ©riels. AlĂ©a et enjeux sont difficiles Ă Ă©valuer, tant dans l'espace que dans le temps.
L'estimation de l'alĂ©a est donc un Ă©lĂ©ment clĂ© de la gestion du risque. Mais dans le cas des phĂ©nomĂšnes d'avalanche, il n'existe pas de formule mathĂ©matique qui permette de le calculer. Aucun modĂšle ne peut prĂ©dire ce qui peut se passer avec exactitude, dans des conditions donnĂ©es. Les experts et les gestionnaires du risque d'avalanche vont devoir baser leurs conclusions sur des critĂšres incertains. Incertains certes, mais ayant le mĂ©rite d'exister⊠Un des premiers Ă©lĂ©ments sur lequel s'appuyer est la connaissance des Ă©vĂ©nements passĂ©s. En s'inspirant de situations ayant dĂ©jĂ eu lieu, des scĂ©narios peuvent ĂȘtre envisagĂ©s. En tant qu'enregistrement des Ă©vĂ©nements passĂ©s, l'observation publique des avalanches a un rĂŽle important Ă jouer. L'EPA, la CLPA et les SSA sont de prĂ©cieux outils d'aide Ă la dĂ©cision. C'est pourquoi la consultation de ces bases de donnĂ©es est fortement conseillĂ©e aux gestionnaires des risques d'avalanche.
Comment peut-on utiliser lâEPA, la CLPAÂ et les SSA dans la gestion du risque dâavalanche ?
De façon idĂ©ale, la gestion du risque dâavalanche devrait comporter trois aspects :
Par ailleurs, la connaissance de lâalĂ©a est dĂ©finie au minimum en fonction de :
Les sites sensibles aux avalanches, SSA, sont plus utiles dans une évaluation du risque avalanches sur des lieux habités.
-
La connaissance de lâalĂ©a, câest-Ă -dire des Ă©vĂ©nements potentiellement dangereux qui pourraient survenir.
-
LâĂ©valuation du risque, ou les consĂ©quences que pourrait avoir un Ă©vĂ©nement.
-
La mise en place dâactions pour diminuer le risque : prĂ©vention, alerte, Ă©vacuationâŠ
Par ailleurs, la connaissance de lâalĂ©a est dĂ©finie au minimum en fonction de :
-
La connaissance des phénomÚnes historiques.
-
LâĂ©tude gĂ©omorphologique des lieux.
-
Les conditions climatiques et météorologiques.
Les sites sensibles aux avalanches, SSA, sont plus utiles dans une évaluation du risque avalanches sur des lieux habités.
Qui peut utiliser lâEPA et la CLPAÂ dans la gestion du risque dâavalanche ?
Ces données sont utilisées pour de nombreuses décisions de prévention et de gestion du risque d'avalanche :
Ces actions sont pour la plupart mises en Ćuvre par les autoritĂ©s publiques (Etat, Conseils RĂ©gionaux, Conseils GĂ©nĂ©raux, maires, syndicats, station de ski, EDF, SNCF, sociĂ©tĂ©s d'autorouteâŠ). Le travail d'exploitation de la CLPA et de l'EPA est souvent confiĂ© Ă un bureau d'Ă©tude spĂ©cialisĂ© en avalanche. Â
Mais la gestion du risque d'avalanche est de la responsabilitĂ© de tous. Nous pouvons tous ĂȘtre concernĂ©s personnellement par le risque d'avalanche. Dans certaines situations, chacun peut contribuer Ă sa maniĂšre Ă anticiper le risque, voire Ă rĂ©duire les dĂ©gĂąts occasionnĂ©s. C'est pourquoi l'intĂ©rĂȘt de connaĂźtre les phĂ©nomĂšnes historiques et donc de consulter l'EPA et la CLPA ne concerne pas uniquement les institutions que nous avons citĂ©es. L'information de tous est la premiĂšre condition pour lutter contre le risque d'avalanche.
- Urbanisme (plan de prévention des risques).
- Gestion de crise (évacuation, plan d'alerte).
- Voies de communication (fermeture et ouverture Ă la circulation, choix d'emplacement).
- Infrastructures (barrages, lignes Ă©lectriques, amĂ©nagement des stations de ski)âŠ
Ces actions sont pour la plupart mises en Ćuvre par les autoritĂ©s publiques (Etat, Conseils RĂ©gionaux, Conseils GĂ©nĂ©raux, maires, syndicats, station de ski, EDF, SNCF, sociĂ©tĂ©s d'autorouteâŠ). Le travail d'exploitation de la CLPA et de l'EPA est souvent confiĂ© Ă un bureau d'Ă©tude spĂ©cialisĂ© en avalanche. Â
Mais la gestion du risque d'avalanche est de la responsabilitĂ© de tous. Nous pouvons tous ĂȘtre concernĂ©s personnellement par le risque d'avalanche. Dans certaines situations, chacun peut contribuer Ă sa maniĂšre Ă anticiper le risque, voire Ă rĂ©duire les dĂ©gĂąts occasionnĂ©s. C'est pourquoi l'intĂ©rĂȘt de connaĂźtre les phĂ©nomĂšnes historiques et donc de consulter l'EPA et la CLPA ne concerne pas uniquement les institutions que nous avons citĂ©es. L'information de tous est la premiĂšre condition pour lutter contre le risque d'avalanche.
Pourquoi existe-t-il deux maniĂšres dâobserver les avalanches ?
Historiquement, lâEPA et la CLPA ne sont pas apparues Ă la mĂȘme Ă©poque et pour les mĂȘmes raisons.
Ă son origine, lâEPA a Ă©tĂ© conçue au dĂ©but du 20Ăšme siĂšcle pour mieux connaĂźtre les Ă©vĂ©nements dâavalanche et leurs dĂ©gĂąts sur la forĂȘt. Son principe est dâinventorier tous les Ă©vĂ©nements survenus dans des endroits prĂ©alablement choisis : les sites EPA.
Il faut enregistrer alors systématiquement de nombreuses caractéristiques prédéterminées de ces événements. Les informations sont collectées sous forme de textes et de nombres.
Le principal but de la CLPA, depuis 1970, consiste Ă rĂ©pertorier, sur une carte et dans des fiches, systĂ©matiquement tous les lieux oĂč des avalanches se sont produites par le passĂ©. Les renseignements sont cartographiĂ©s en reprĂ©sentant lâampleur maximale des Ă©vĂ©nements ainsi connus, le plus souvent sous forme de contour-enveloppe, parfois sous forme de trait. Ces diffĂ©rences de principes sont Ă lâorigine de mĂ©thodes de travail propres Ă lâEPA et Ă la CLPA. Elles engendrent aussi un vocabulaire particulier. Par exemple, on distingue un site EPA dâune emprise CLPA. MalgrĂ© ces diffĂ©rences, lâEPA et la CLPA se sont progressivement rapprochĂ©es, notamment en utilisant des formats communs pour la prĂ©sentation des donnĂ©es. En effet, leurs informations sont trĂšs complĂ©mentaires pour la connaissance des avalanches survenues.
Ă son origine, lâEPA a Ă©tĂ© conçue au dĂ©but du 20Ăšme siĂšcle pour mieux connaĂźtre les Ă©vĂ©nements dâavalanche et leurs dĂ©gĂąts sur la forĂȘt. Son principe est dâinventorier tous les Ă©vĂ©nements survenus dans des endroits prĂ©alablement choisis : les sites EPA.
Il faut enregistrer alors systématiquement de nombreuses caractéristiques prédéterminées de ces événements. Les informations sont collectées sous forme de textes et de nombres.
Le principal but de la CLPA, depuis 1970, consiste Ă rĂ©pertorier, sur une carte et dans des fiches, systĂ©matiquement tous les lieux oĂč des avalanches se sont produites par le passĂ©. Les renseignements sont cartographiĂ©s en reprĂ©sentant lâampleur maximale des Ă©vĂ©nements ainsi connus, le plus souvent sous forme de contour-enveloppe, parfois sous forme de trait. Ces diffĂ©rences de principes sont Ă lâorigine de mĂ©thodes de travail propres Ă lâEPA et Ă la CLPA. Elles engendrent aussi un vocabulaire particulier. Par exemple, on distingue un site EPA dâune emprise CLPA. MalgrĂ© ces diffĂ©rences, lâEPA et la CLPA se sont progressivement rapprochĂ©es, notamment en utilisant des formats communs pour la prĂ©sentation des donnĂ©es. En effet, leurs informations sont trĂšs complĂ©mentaires pour la connaissance des avalanches survenues.
Quelle différence y a-t-il entre un site EPA et une emprise CLPA ?
L'élaboration d'un site EPA et celle d'une emprise CLPA suivent des principes différents :
Les sites EPA sont choisis alors que les emprises CLPA sont constatées. Il s'agit donc en général de 2 zones géographiques qui ne se superposent pas exactement et qui sont numérotées indépendamment.
- Dans le cas d'un site EPA, on va d'abord dĂ©finir une zone gĂ©ographique, puis on va y observer tous les Ă©vĂ©nements qui s'y produisent. Cette zone est dĂ©finie approximativement afin de n'exclure aucun Ă©vĂ©nement futur. De plus elle n'est pas fermĂ©e vers la vallĂ©e.Â
- Pour dĂ©limiter une emprise CLPA, on cherche les Ă©vĂ©nements les plus Ă©tendus que l'on connaisse, puis on en reprĂ©sente les limites les plus larges. Cette zone est beaucoup plus prĂ©cise : elle est basĂ©e sur des Ă©vĂ©nements existants dont on a connaissance.Â
Les sites EPA sont choisis alors que les emprises CLPA sont constatées. Il s'agit donc en général de 2 zones géographiques qui ne se superposent pas exactement et qui sont numérotées indépendamment.
Quelle est leur valeur juridique ?
Lors de la crĂ©ation des CLPA, la circulaire n° 71-409 du 24 aoĂ»t 1971 a dĂ©fini comment devraient ĂȘtre utilisĂ©es ces cartes :
« Déposées en mairie, les cartes inventaire des avalanches sont tenues à la disposition de tous ceux qui désirent les consulter.
Vis-Ă -vis des particuliers, elles n'ont ainsi qu'une valeur de renseignement.
Transmises Ă toutes les administrations concernĂ©es, elles constituent dans la pratique des documents de base en vue de l'Ă©tablissement des "plans de zones exposĂ©es" [prĂ©curseurs des PPR], qui seront prĂ©parĂ©s sous la responsabilitĂ© conjointe des directeurs dĂ©partementaux de l'Agriculture et de lâĂquipement et qui serviront Ă dĂ©finir les servitudes correspondantes Ă inscrire aux plans d'occupation du sol.
Cependant, en attendant la mise au point de ces derniers documents qui seront soumis Ă l'enquĂȘte publique, les administrations et collectivitĂ©s locales devront tenir compte des renseignements des cartes d'avalanches Ă l'occasion de toute dĂ©cision particuliĂšre sur les travaux publics et opĂ©rations d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral».
La CLPA, comme l'EPA d'ailleurs, est donc un document informatif qui inventorie un ensemble de faits observĂ©s, sans donner d'indication directe sur le risque. Il s'agit de document d'Ă©tape dans la construction des PPR (plan de prĂ©vention des risques) ou des PLU (plan local d'urbanisme). Leur utilisation n'est pas imposĂ©e Ă tous mais elles ont une valeur d'information extrĂȘmement importante pour toutes les personnes concernĂ©es par le risque d'avalanche.
Dans le contexte judiciaire, les CLPA sont parfois utilisées « comme moyen de preuve lors d'un procÚs » pour « démontrer que l'événement était prévisible puisque connu et inventorié dans la carte » (Source : Anena). Pour en savoir plus sur la CLPA et le droit, consulter la rubrique Jurisque sur le site de l'Anena ou encore de l'IRMa. De plus, tous les textes réglementaires sont consultables sur le site Legifrance.
« Déposées en mairie, les cartes inventaire des avalanches sont tenues à la disposition de tous ceux qui désirent les consulter.
Vis-Ă -vis des particuliers, elles n'ont ainsi qu'une valeur de renseignement.
Transmises Ă toutes les administrations concernĂ©es, elles constituent dans la pratique des documents de base en vue de l'Ă©tablissement des "plans de zones exposĂ©es" [prĂ©curseurs des PPR], qui seront prĂ©parĂ©s sous la responsabilitĂ© conjointe des directeurs dĂ©partementaux de l'Agriculture et de lâĂquipement et qui serviront Ă dĂ©finir les servitudes correspondantes Ă inscrire aux plans d'occupation du sol.
Cependant, en attendant la mise au point de ces derniers documents qui seront soumis Ă l'enquĂȘte publique, les administrations et collectivitĂ©s locales devront tenir compte des renseignements des cartes d'avalanches Ă l'occasion de toute dĂ©cision particuliĂšre sur les travaux publics et opĂ©rations d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral».
La CLPA, comme l'EPA d'ailleurs, est donc un document informatif qui inventorie un ensemble de faits observĂ©s, sans donner d'indication directe sur le risque. Il s'agit de document d'Ă©tape dans la construction des PPR (plan de prĂ©vention des risques) ou des PLU (plan local d'urbanisme). Leur utilisation n'est pas imposĂ©e Ă tous mais elles ont une valeur d'information extrĂȘmement importante pour toutes les personnes concernĂ©es par le risque d'avalanche.
Dans le contexte judiciaire, les CLPA sont parfois utilisées « comme moyen de preuve lors d'un procÚs » pour « démontrer que l'événement était prévisible puisque connu et inventorié dans la carte » (Source : Anena). Pour en savoir plus sur la CLPA et le droit, consulter la rubrique Jurisque sur le site de l'Anena ou encore de l'IRMa. De plus, tous les textes réglementaires sont consultables sur le site Legifrance.